par le Dr Mesquida Serge.
Lorsqu’un effort dépasse les capacités physiques d’une personne, il y a de fortes chances pour qu’elle se fasse mal. Cette réflexion tombe sous le sens commun et prête peu à discussion. L’effort est la cause de la douleur.
La situation est plus difficile à interpréter lorsque les douleurs surviennent pour des efforts minimes ou spontanément. Selon la classe d’âge où surviennent ces situations, les personnes concernées ou les praticiens qui les suivent, essaient de trouver des raisons qui la plupart du temps sont sans fondement.
Chez la personne âgée, l’âge est bien sûr la première raison invoquée mais à bien y réfléchir est-il normal, parce qu’on est âgé, d’être réveillé la nuit par des douleurs, de ne pas pouvoir tenir assis sans souffrir, d’avoir mal au dos en faisant la cuisine ou en marchant. Ces situations ne demandent pas des capacités physiques particulières et ne devraient pas être douloureuses.
Chez l’enfant, la croissance est invoquée comme une période douloureuse, mais si cela était le cas tous les enfants devraient souffrir. Or la croissance est un phénomène naturel et non pas une maladie. Que penser des douleurs de jambes qui surviennent le soir au repos ou du mal au dos lorsque l’enfant ou l’adolescent est assis en cours et qu’il ne produit aucun effort.
Chez l’adulte qui n’est ni vieux, ni en croissance, le stress est souvent invoqué pour expliquer des douleurs ou à défaut un manque de musculature sensé justifier des douleurs lombaires en position debout. Pourtant une vie sans stress n’existe pas et se tenir debout ou assis ne nécessite à priori pas que l’on pratique de la musculation 3 fois par semaine.
En revanche se tenir de travers en permanence 24h sur 24h, 365 jours par an entraine des contraintes sur les articulations et les muscles considérables. La plupart du temps, les douleurs chroniques sans raison apparente puisent leur origine dans les torsions permanentes de notre corps que nous impose un processus postural déstructuré qui est la vraie cause des douleurs.